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Pas à pas - De la fiction à la réalité... et inversement.

La vie est un voyage. Chaque projet est une étape. Chaque rêve, un chemin à tracer.
Ici, je partage les étapes de mon aventure : celle d’une passionnée qui jongle entre fiction et réalité, entre rêveries et expériences vécues, entre l’envie de raconter et le besoin de comprendre.

Écriture, dessin, cinéma, sports, voyages, inspirations…
Vous trouverez ici un carnet de bord où se croisent mes découvertes sur l’univers des séries, les défis de l’écriture scénaristique, les rencontres marquantes, mais aussi mon rapport aux sports et aux exploits de celles et ceux qui osent se dépasser.

Des pages de fiction aux terrains de via ferrata, des festivals aux sessions de travail nocturnes, chaque pas compte. Et si ce parcours vous intrigue, vous inspire ou vous donne envie d’échanger, alors bienvenue dans mon monde.

                                               Script d'un rêve éveillé

Le budget d’une série française oscille entre 600 000 et 1 000 000 € par épisode.

Celui d’une série sud-coréenne varient entre 70 000 et 170 000 dollars. Nombre en évolution avec l’augmentation de la popularité mondiale du K-Drama.

Les productions américaines ont une fourchette plus ample : entre 3 000 000 $ et 10 000 000 $ par épisode.

 

Les festivals de la série en France ont des budgets qui vont de 20M€ pour Canne à 3-5M€ pour La Rochelle.

Pour Série-Mania, on peut estimer à la louche 5-8M€.

 

Et moi, touriste de la série, « conceptrice et scénariste » de séries… Sans aucun moyen, aucune connaissance, aucune relations… Mon budget pour réseauter, me faire des contacts, me présenter… peut-être… Grosso-modo, en comptant le train, le camping, la nourriture et le petit pass Série-Mania… Ça fait 300€ et ça me mine. Ah non ! Pardon : il faut ajouter les 100€ dépensés à acheter un vélo d’occas pour aller du camping à la gare de Bayeul, puis le train pour Lille, aller retour chaque jour pendant une semaine. 300€, c’est ce qu’avec mon homme on paierait pour une virée en voiture dans les hautes alpes pour voler, randonner, viaferrater… pendant au moins 10 jours.

 

Alors, forcément : question.

Est-ce que ça vaut le coup ? Est-ce que je n’aurais pas dû déclarer forfait depuis longtemps ?

 

60 ans que je m’invente des histoires pour m’endormir. 45 ans que je noircis des cahiers de contes et de nouvelles… pour mes élèves… et des futurs lecteurs imaginaires. 40 ans que je peaufine des illustrations et des jeux interactifs pour mes contes fétiches, ‘l’oiseau d’or’ et ‘le jugement des flots’ que je teste avec mes élèves. 25 ans que j’ai élaboré mon « Lore », le monde où j’ai installé tous mes projets de scénarios. (déjà 6 en perspective).

 

Et enfin, 3 ans que je travaille sur cette histoire racontée un matin à mes amies-sœurs pendant 3 heures. J’y travaille parce qu’elles m’ont convaincue que c’était intéressant. Alors, sans rien y connaître, j’ai commencé à écrire. Et puis j’ai investi dans un site… que je gère moi-même avec mon absence totale d’expérience. (Merci au passage à mon fils et mes ami.es qui me guident.)

J’ai partagé mes brouillons avec mes amis et les amis de mes amis. Même mon fils m’a lue. Ce qu’il a découvert sur mes idées a donné lieu à de grandes discussions passionnantes.

 

Il y a 1 an à peu près ; j’ai découvert ChatGPT ! Une révolution ! Mon travail a accéléré, mes documentations se sont faites plus précises. J’apprends au fur et à mesure les arcanes de l’écriture de scénario. Je me suis acheté des livres sur « comment écrire un scénario en 10 leçons » (merci les auteurs auteures.) Je viens de finir ma « bible » (dossier de présentation pour présenter à d’éventuels producteurs), je l’ai déposée à la SACD ! J’ai un numéro de dépôt les filles ! C’est juste magique d’être arrivée jusque là ! Mon premier épisode est presque bouclé. Il me reste à l’alléger et le remettre en forme. Il me reste seulement 3 petits épisodes d’une heure à écrire (plus le hors-série qui évoque les conditions des immigrés clandestins de Calais).

J’ai refait ma couleur (les cheveux bleus me donnent le courage que je n’ai pas vraiment). Une amie m’a maquillée (je suis franchement infoutue de le faire) pour que je fasse faire mon portrait pour mes CV.

 

Et maintenant, avant d’envoyer enfin mon mail de présentation à des producteurs (mail qui est prêt d’ailleurs), je veux voir comment ça se passe dans le monde du cinéma, de la série. Parce que ce n’est pas le même monde que le mien celui qui dépense des millions d’euros pour 1 épisode de série française.

J’ai même acheté un pass coupe file pour le festival le pass  « festival-PRO » ! PRO ! Vous vous rendez compte ?

Et j’ai acheté 4 livres de Lola Lafon, une écrivaine de talent que j’ai découvert avec un immense plaisir et un grand soulagement : il y a des gens qui pensent comme moi et qui osent le dire… Mais je reparlerai d’elle.

J’ai préparé des questions pour les différents intervenants que je vais voir… Je ne veux pas perdre une seule occasion d’apprendre. D’où l’achat bienheureux de ces livres.

 

Et à la veille du départ, je me pose des questions :

Et si je n’avais pas fait les choses correctement ? Si j’avais dû faire la queue dans la file d’attente virtuelle pour prendre des billets ? Si je n’avais pas accès aux ateliers et conférences que je me suis programmée avec l’aide de GPT ? Si celui qui me vend le vélo n’est pas à la gare de Bayeul comme promis ? S’il pleut des cordes pendant mon séjour ? Et si je ne fais aucune rencontre qui fera avancer mon projet ?

 

Je suis une pauvre vielle femme pleine de rêves qui veut entrer dans un monde de lumières, un monde qui me semble fermé, inaccessible.

En plus, je n’ai pas envie d’entrer dans ce monde : je veux juste partager l’histoire de mes héros. Ils ont pris vie dans ma tête, dans mon monde. Ils me parlent, ils demandent, ils exigent des fois : « amène-nous à la lumière puisque tu nous as éveillés! »

 

Alors, demain, je pars. Comme je suis partie en novembre pour un stage d’immersion cascades au CUC du Cateau Cambrésis, en passant par la baie des Trépassés.

Est-ce que ça a fait avancer mon projet ? Oui : j’ai rencontré des jeunes gens formidables. J’ai adoré partager ces moments (très difficiles pour moi vu mon état physique de vieille un peu sédentaire) de faux combats et de chutes. Et j’ai rencontré des gens extraordinaires de simplicité et de sympathie à la Baie des Trépassés. Ils sont dans mon scénario. Ils le savent.

 

Je pars demain avec des doutes plein la tête.

J’essaie de ne pas trop rêver. Pourtant, (hadjiman en coréen, nevertheless en anglais… un k-drama à voir sur Fletnix.)

Pourtant le projet a progressé : j’ai une bible de 25 pages, elle vaut ce qu’elle vaut , mais le sujet est là… Et j’y tiens. J’ai déposé mon projet, j’ai fait des rencontres enrichissantes dans le milieu des aspirants cascadeurs et des acteurs actrices pleins de courage et d’ambition.

Alors, même si ça ne va pas plus loin que Série-Mania… Ben j’aurai au moins fait de belles rencontres.

 

Mais pour la première fois de ma vie, je sens une force qui me pousse, me soutient, me porte, une force qui me dit de ne pas baisser les bras, d’avancer doucement, comme sur ces putains de ponts de singe de vias ferrates qui me font mourir de peur. ‘Step by Step’ comme dit ma petite sœur si positive avec qui on a partagé quelques expéditions sous terre et sur l’Ardèche…

 

Est-ce que mes idées, est-ce que mes histoires, est-ce que mon premier F-Drama valent le coup que je m’y consacre autant, sacrifiant les vols, les randonnées, les voyages qu’on aurait pu faire avec mon homme ? Sacrifiant aussi, cette année, les bons moments que j’aurais pu passer avec la famille et les amies, les amis ?

Demain, je partirai après une nuit blanche… Pourtant remplie de rêves et de possibles. Et peut-être qu’une réponse commencera à se dessiner...

La touriste du sport 1

Je ne me considère pas comme une spéléologue, ni grimpeuse, ni parapentiste, ni karatéka, ni aïkidoka, et encore moins pratiquante de Kung-fu. Mais je me suis initiée à toutes ces pratiques.

Je ne me considère pas comme une sportive, pourtant, j’ai fait du ski (piste, fond), raquettes, danse classique, natation, canoé, kayak (à l’époque des vrais canoés et des vrais kayak, pas ces ersatz d’insubmersibles qui font que l’Ardèche et la Drôme sont envahis de touristes pas même prudents... Ce qui ne me dérangerait pas si je pouvais encore louer un kayak digne de ce nom... Mais au nom du profit, les vrai canoés, et les vrais kayaks ont disparu du monde amateur, purement et simplement)

Ah oui, j’ai aussi fait du tir sportif, du tir à l’arc, du tennis, de la gymnastique... Mais bon, juste de quoi me faire une idée des sensations...

Bref, tout ça pour dire que j’ai pratiqué beaucoup de sports, de todo, un poco...

La vraie question que je me pose, c’est pourquoi? Pourquoi m’impliquer dans toutes ces pratiques en acceptant la douleur de l’effort, de la persévérance, la déception de ne pas progresser, la tristesse d’abandonner pour cause d’usures prématurées d’un corps moins costaud que celui des vrais sportifs? Pourquoi?

Petite, au Maroc, je rêvais d’être un petit rat de l’Opéra... Pas forcément à Paris, mais quelque part dans une grande ville française peut-être. Mes parents m’avaient inscrite à un cours de danse, à Fès, avec Madame Sarodi (eh oui, 55 ans plus tard, je m’en souviens encore). J’ai donc commencé le sport par la danse classique. Une vraie passion. Chaque fois que je devais revêtir mon collant de laine et mon t-shirt (il était hors de question pour mes parents de m’offrir un justaucorps de danse, trop snob...), j’éprouvais une sensation de bien-être, de plénitude. J’enfilais mes chaussons de demi-pointes avec impatience, et plus tard, je laçais mes pointes avec révérence. Les répétitions à la barre, (pour nous, il n’y avait pas de miroir) étaient pour moi des moments de pur plaisir : à chaque mouvement, je sentais les muscles de mon corps se tendre, se détendre ; chaque posture, chaque geste, était calculé, je ressentais les courbes de mon corps se dessiner : les volutes dessinées avec mes bras, la ligne de ma nuque lorsque je tournais la tête, le dessin des muscles de mes cuisses lorsque je tendais mes jambes, pointes en avant. Quand nous devions répéter des figures, je tournais, sautais, dansais, avec passion. La musique nous accompagnait tout du long. Tchaïkovsky était ma muse, mon moteur. Je savais quand mes gestes étaient justes, mes postures étaient bonnes. Je sentais la justesse des cercles que mes bras traçaient. Je visualisais le galbe des muscles, le tracé des courbes, jambes, cuisses, épaules, bras, nuque. Dans les échauffements comme dans la pratique, j’étais heureuse. Je ressentais du bonheur dans l’effort. J’allais toujours au-delà de mes capacités, mon corps progressait en souplesse, en force, en harmonie. S’entraîner, évoluer sur la musique de Casse-Noisette... Et les pointes! Maîtriser les pointes! Cette sensation d’évoluer sur la pointe des orteils. C’était magique! Ce sont les seuls cours dont je me souvienne où j’oubliais les autres, leur regard et leurs performances. Et j’étais bonne. La professeure de danse m’avait choisie pour le rôle principal au gala de fin d’année. On ne choisit pas la plus médiocre dans ces cas-là (du moins je l’espère).

Je n’avais pourtant absolument pas le physique d’une future étoile : j’avais le ventre rebondi et une cambrure déjà anormale. Mais je l’ignorais et je dansais. Je me perdais dans mes rêves, dans mes gestes et mes postures, recherchant chaque fois la perfection, même si je savais qu’elle était hors de ma portée. . J’imagine que c’est pour ça que j’ai un infini plaisir à regarder le patinage artistique, les compétitions de gymnastique et les ballets: je peux ressentir ce que les performeuses ressentent dans leur corps quand elles évoluent. Pour le coup, je vis leur plaisir par procuration.

Je me demande si ce n’est pas la seule pratique où je n’ai pas pensé à faire des efforts pour progresser: il me semble que j’étais juste dans l’instant présent. Je faisais ce que la prof nous disait de faire, et à ce niveau, j’y arrivais sans faire beaucoup d’efforts. Je sais depuis longtemps que je n’aurais jamais été un petit rat, mais j’aurais pu continuer à vivre cette passion encore un petit moment... Un an, deux ans?

Plaisir, harmonie, mouvement, évolutions, bien-être, corps et esprit en adéquation... Je m’estime heureuse et chanceuse d’avoir pu vivre ça. Même une courte période de ma vie.

J’aurais pu vivre cette passion un peu plus longtemps si mon père n’y avait mis un point final. La raison invoquée: j’étais trop cambrée. C’est vrai. Mais ce qu’il ne savait pas, c’est que j’avais une déformation congénitale: sacrum vrillé et plié presque à angle droit comme une queue de canard. Sacrum vrillé au point que les crêtes latérales ont pris la place des crêtes dorsales... Je l’ai appris des décennies plus tard.


 

Et si je l’avais su quand j’ai commencé la gymnastique à l’adolescence, je n’aurais pas culpabilisé ou eu honte de mon incapacité à faire certaines figures. Elles m’étaient impossibles à réaliser vu la déformation de mon sacrum. Mais j’ai tout de même adoré le peu que j’ai réussi à faire. C’est un tel plaisir de sentir son corps s’étirer, se tendre, se détendre, voltiger quelques fois. J’admire ces gymnastes qui défient les lois de la pesanteur... Et parfois, je les envie, j’aurais aimé vivre ces acrobaties qui m’étaient impossibles. Mais de manière générale, je m’estime encore une fois chanceuse et heureuse d’avoir eu la possibilité de pratiquer ce sport pendant deux belles années... Même à un petit niveau. Je ne m’estime pas sportive pour autant.

J’évoquerai à peine l’année ou les deux années (c’est loin tout ça) de « gymnastique corrective » chez un collègue de mes parents, professeur de gym dans un lycée marocain, et qui se faisait un peu plus de sous avec ces cours... Moi qui rêvais de sauts et d’acrobaties (merci à l’émission “le cirque de Jean Richard”), je me suis retrouvée avec quelques camarades de classe que je n’appréciais pas, à faire des étirements autour d’une chaise ou d’un tapis... Sans musique, sans passion, sans complicité, sans compréhension. Mais que je me suis fait chier ! Cours insipides, donnés par un homme insipide, avec des camarades insipides. Un an de frustration.

Très mauvais souvenirs : tellement peu d’intérêt par rapport à mes deux belles années de danse. Le gars n’était pas incompétent, les exercices qu’il nous faisait faire étaient appropriés et personnalisés, ça j’en conviens. Mais il nous abandonnait souvent à nous-mêmes, nous laissant décider si nous faisions les mouvements correctement, ou si nous les faisions tout bonnement. Et l’ambiance ! Pourrie ! J’étais avec des enfants que je connaissais peu, des enfants de bobos (ce que je n’étais pas : mon père avait été élevé dans un quartier ouvrier de Khouribga, Maroc, et étant plus proche de ses collègues marocains que français).

Bref, après ça, je crois qu’on m’a laissée tranquille jusqu’à notre retour en France.

Ah non ! On nous a inscrits au tennis, mon frère et moi. Nous étions heureux. Depuis le temps que nos camarades de classe nous parlaient de tennis, ça semblait tellement excitant ! Bof... Encore un sport de bobos. J’y ai trouvé d’autant peu d’intérêt que lorsque j’ai commencé, j’avais le poignet foulé. Là encore, drôle d’histoire : je m’amusais avec des copains de notre âge et je les avais suivis sur le toit d’un garage - oui, déjà à cette époque, je m’élevais dès que je pouvais -. Et puis, les parents sont sortis dans le jardin, et mes copains ont sauté les trois mètres qui les séparaient du sol... C’était la première fois que je montais si haut, mais comme nous ne devions pas nous faire repérer, j’ai sauté... Et je me suis réceptionnée un peu trop brutalement sur le poignet... Très douloureux quand on tient une raquette de tennis d’adulte. Mais ce qui m’a le plus marqué plus tard, c’est la reflexion de la mère des copains, à qui ils ont tout raconté : « Eh oui, voilà ce qui arrive quand on veut faire comme les garçons ! » Qu’est-ce que j’aurais aimé lui répondre ! « C’était ma première fois ! Et puis même les garçons se font mal des fois ! » Mais voilà... Mes lèvres sont restées scellées, comme d’habitude.

Bref : tennis, expérience médiocre, d’autant plus que, je dois l’avouer, j’étais peu douée pour rattraper les balles... Mais ça encore, c’est une autre histoire.

Heureusement, cela ne m’empêchait pas de grimper aux arbres de la rue avec mon frère et les copines. Ce sentiment d’accomplissement quand j’atteignais une branche haute où m’assoir. Avoir la force de me hisser pour voir le monde d’un peu plus haut. Caresser l’écorce rugueuse des arbres au passage, m’écorcher les genoux en grimpant parce que ma mère préférait me voir en jupe sans tenir compte de mon avis. Aaaah ces sensations !

Et puis grimper sur le toit en terrasse d’un garage, d’une maison, y trouver l’isolement tant attendu dans la journée. Seule avec mes pensées, mes livres, mes cahiers. Crapahuter dans les rochers du Bou R’Kheis, trouver des grottes et y jouer au trappeur. Traverser des gués sur la rivière, sentir mon corps en équilibre sur des chevilles vacillantes et travailleuses. Grimper au sommet de la colline du Dahiet Ahoua, sachant que le retour serait périlleux car la terre était friable et glissait sous nos pas. Marcher seule sur les poutres des pergolas du camping de Moulay Bouselham, la nuit tombée, des rêves plein la tête. Et je ne pouvais pas encore chanter “je marche seule”... Heureusement que j’ai eu ça pour remplacer la danse.

Quand nous sommes rentrés en France, Je me suis tout de suite inscrite aux activités extrascolaires proposées par le lycée : natation. C’était pas mal, mais j’ai du goûter à une compétition... et j’ai arrêté. Donc, je me suis mise à la gymnastique (mon rêve). Mais à 15 ans, quand on n’a jamais pratiqué, le corps est déjà raide. Et vu la déformation de mon sacrum... Ben performances limitées. Mais plaisir de pratiquer les agrés, même les exercices au sol. Le peu que je pouvais faire, c’était magique. Ça a duré deux ans. Et puis on a déménagé. J’avais 17ans, et marre de recommencer à zéro, me refaire des amis etc. Alors, pour un an, j’ai arrêté le sport pour continuer la chorale. Mais il y avait les vacances dans le Vercors ! Et là, j’ai appris les joies de la randonnée et des bivouacs. Que c’était bon ! Que c’était beau !

Et puis les années « École Normale » sont arrivées. On était en 1981, la gauche passait enfin au pouvoir, l’accent était mis sur l’enseignement. Et j’ai eu des professeurs remarquables ! Extraordinaires. Ah ça ! Ils nous ont appris le métier ! J’ai même eu madame Michelle Rivasi comme prof de sciences nats. Étudier à l’école normale a été une formidable expérience.

À l’École Normale, j’ai appris à enseigner le sport. Ce n’était pas l’UREPS, mais point de vue apport de connaissances sur le corps humain et ses capacités, l’évolution du corps et du mental des enfants, les cours étaient poussés, passionnés. Et les professeurs nous ont initiés au tir sportif, à l’escalade, au ski (piste, fond), au kayak, au canoë, aux randonnées engagées. Vraiment, ces années ont été passionnantes. Plus tard, bien-sûr, je l’ai transmis à mes élèves, avec les moyens du bord (peu de matériel dans le gymnase, peu de sous pour des activités extérieures). A l’époque, on était seul à enseigner le sport à 25-29 enfants (jamais 30, ça faisait mauvais genre), alors on faisait avec ce qu’on avait... Et puis, le français et les maths débordaient souvent sur les cours de sport... Eh oui, déjà à l’époque : avec 27 heures de cours, et sans enseigner l’anglais ni l’informatique, on avait du mal à boucler les programmes. Alors maintenant, hein ? 3 heures de cours en moins et deux matières en plus. Mais ceci est un autre débat, j’en parlerai peut-être plus tard.

Donc, jusqu’aux 6 ans de mon fils, les seuls sports que je pratiquais, c’était avec les élèves, à l’USEP du mercredi. Des randos, par-ci par-là, une ou deux journées de ski avec ma soeur de cœur. Il faut dire que j’étais mère célibataire, et que pour faire du sport, il faut bien que quelqu’un d’autre s’occupe de votre enfant non ? C’est ainsi que, aux 6 ans de mon fils, je l’ai mis dans un club de sport... Je goûtais ainsi encore le plaisir d’être dans un gymnase. D’ailleurs j’évoque ce plaisir de l’ambiance d’un gymnase dans mon premier scénario.

Petite parenthèse : vous avez déjà été aide-bénévole dans des cours de gymnastique pour enfants, en France ? Je vous explique : n’ayant plus de voiture à cette époque, j’emmenais mon fils à pieds, traversant la ville de part en part, et je vous garantis que l’hiver, quand le mistral se levait, c’était très difficile. Mon fils avait 6 ans à l’époque. Arrivés au gmnase, j’aidais les enfants à se préparer dans les vestiaires, puis j’aidais pendant les cours de mon fils, ce qui pour moi était mieux que de rester assise sur un banc, à regarder ces petits bouts se défouler dans des semblants de mouvements de gymnastique. Ah, ce n’était pas la rigueur que j’avais connu à la danse à leur âge. Ils ne faisaient que ce qu’ils avaient envie de faire, et surtout pas d’efforts. Autre parenthèse : j’étais la seule femme qui aidait dans ce cours, tous les autres étaient des papas, tellement fiers de leurs rejetons. Les autres femmes, je les voyais dans les vestiaires, avant et à la fin des cours des filles. Mon dieu que de chichi... teuses. Ou chichi... euses. Maniérées, à coiffer et recoiffer le chignon de leur précieuse fifille qui généralement leur parlait mal. Dès la première séance, elles ont bien compris que nous n’étions pas du même milieu. Les vêtements que nous portions avec mon fils venaient du « marché arabe » du vendredi. Alors, vous pensez bien que je ne parlais pas à grand monde. Tout ça pour dire quoi ? Tout simplement que certains sports sont investis par la « bobotitude » : Gymnastique, natation, danse... Et sûrement d’autres (le parkour en salle actuellement).

Alors, j’ai commencé une nouvelle approche du sport : suivre des séances AVEC mon fils. Nous avons ainsi fait 3 mois de tir à l’arc... Que nous avons arrêté pour cause de lassitude... Pas de la pratique, mais du trajet. Toujours traverser la ville à pieds, dans le froid, face au vent ! Eh oui, on se lasse vite.

Et l’année suivante, la révélation : le KARATÉ !

Aaaah ! Le karaté ! Mon fils et moi étions passionnés de « Karaté-Kid », que nous regardions très souvent. Et moi, j’adorais les films avec Jacky Chan. Alors, quand une collègue, la maîtresse de mon fils, m’a encouragée à m’inscrire, j’ai d’abord hésité car je n’étais pas une sportive. Mais elle m’a convaincue. Un immense merci à toi Véronique. Les années karaté ! Deux ans en cours séparés avec mon fils, où nous avons progressé jusqu’à la ceinture orange. Si fiers ! J’ai retrouvé au karaté ce que j’avais laissé à la danse : la rigueur, et le plaisir du mouvement bien fait. La sensation des muscles qui se tendent, se détendent, se contractent, dans des mouvements fluides et rapides. Et puis la chorégraphie aussi, comme en danse : les katas. Que c’était bon ! Évoluer sur un tatami, dans les échos des bruits des cours : cris, chutes et coups. Comme un chant ! Ambiance magique !

Et c’est dans ces années-là aussi, vers mes 30 ans, que j’ai découvert la spéléo. Merci mon frère (de cœur !). Un univers de beauté et de sensations à nul autre pareil. Chaque grotte, chaque salle garde ses trésors scintillants enfouis dans l’obscurité totale. Il faut sans doute du courage, ou de l’inconscience pour défier ces espaces confinés, s’engager dans des étroitures où on n’a même pas la place de bouger les bras, ramper entre deux plaques de roches sur des dizaines de mètres sans pouvoir se redresser, descendre un puits le long d’une corde vers le noir, sans savoir où sera le fond, remonter par le même passage en soufflant. Et ne pas se cramer les doigts quand on passait les mains trop près de la flamme à acétylène de notre casque. Les « calebombes ! » ces cylindres qu’on mettait à sa ceinture, plein de carbure (une roche blanche, entre le calcaire et la chaux), bourré dans une chaussette. Avec le réservoir d’eau au-dessus. Pour moi, c’était un rituel enthousiasmant : préparer la calebombe, c’était être sur le point d’entrer dans le ventre de notre mère. La magie ! Et puis découvrir les cavités sol de glaise, de roche, d’eau, stalactites ou stalagmites, concretions, cristaux, mocrobactéries fluorescentes...Et j’en passe. S’engager dans des boyaux, des puits, des cours d’eau souterrains... Magique !

Quand mon Frère m’invitait sous terre, avec son club ou quelques copains, j’étais choyée : Il ne m’emmenait que dans des endroits à difficulté moyenne. Et c’était déjà fantastique. J’ai pu quelques fois emmener mon fils sous terre grâce à lui. Et croyez-moi, partager ça avec son enfant, c’est merveilleux.

Ensuite, J’ai rencontré mon Homme... Et là, les chalenges ont commencé. Plus question de me choyer. Mon homme et moi sommes d’accord : la galanterie, c’est macho ! Donc, là, j’ai commencé à dépasser mes limites, ou plutôt à repousser ce que je croyais être mes limites. Je ne me suis jamais sentie coincée dans les boyaux ou au bout d’une corde, mais la peur arrivait quand je devais rester immobile et isolée quand on emmenait des amies avec nous. Alain, qui représentait l’expérience, s’occupait d’aider mes amies dans les endroits difficiles, et je me retrouvais en arrière, à entendre leurs voix étouffées par les méandres. C’est là que j’ai connu la peur en spéléo : quand il me fallait attendre, allongée dans une étroiture, que le passage soit libre. Maintenant, avec l’âge, j’ai de plus en plus de mal à ne pas succomber à la panique quand je dois attendre. Et évoluer dans le noir dans les passages faciles, c’est un jeu sympa que je n’ai plus le courage de faire. Je le regrette beaucoup. Je reviendrai plus tard sur ma pratique du sport avec mon Homme.

Je reviens aux « années Fiston » comme nous les appelons avec mon fils.

Quand nous avons déménagé pour nous rapprocher des montagnes, nous avons pratiqué le karaté avec une bande de fondus... Que je respecte avec humilité. Des cours intenses, où on passait des heures à faire des sauts de grenouilles. « Osékétoubi », qu’ils disaient les profs ! ET là, je poussais un gémissement qui faisait rire ou sourire (ce qui était mon but d’ailleurs). Mais que c’était douloureux ! À la fin de ces exercices, je me trouvais les genoux en feu, comme si on avait planté un couteau chauffé au rouge dans mes articulations. J’ai appris plus tard que je souffrais de tendinites. J’ai passé six années à pratiquer le karaté au-delà des limites de mes muscles. J’en ressors avec des tendinites à vie aux épaules et aux genoux. Je regrette ? Bof... Oui quand on doit redescendre 500m de dénivelé en montagne, oui quand je dois pelleter du gravier pour les travaux de la maison, mais non quand je repense au plaisir du dépassement. Avec mon club, nous ne faisions presque jamais de katas, mais nous étions initiés aux combats, aux gestes précis, et surtout au dépassement de soi.

Que d’exercices abominables quand j’y repense. Rester des minutes entières en « kibadachi » (cavalier de fer) jambes écartées, genoux pliés, dos droits, à tendre devant soi, à bout de bras, un bâton d’1m80 sans baisser les bras. Si nous étions fatigués, à bout de forces, nous avions le droit de lever le bâton, vertical au-dessus de notre tête. Eh bien je peux vous dire que c’est tout aussi douloureux !

Avec mon club, nous pratiquions aussi le Bo (bâton), et le bokto (sabre de bois). Qu’est-ce que j’aimais ça ! Loin de me sentir aussi douée que Jacky Chan ou Michèle Yéo, j’adorais penser que je pratiquais le même sport que mes héros. L’ambiance était chaleureuse, mais rigoureuse. C’est là que j’ai rencontré ma « jumelle ». Nous nous ressemblions un peu physiquement, surtout en kimono, sur le tatami. Même cheveux bruns en queue de cheval, même taille et même carure. À cette époque, nous étions les seules femmes du club. Et avec les gars, nous avons bien rigolé entre les cours. Il fut une époque où nous les fréquentions beaucoup. Avec ma jumelle, à la fin de chaque cour, alors que les gars prenaient leur douche, nous sortions du dojo pour immédiatement fumer notre clope. (et après je m’étonne de l’état de mes articulations ?). Avant de s’hydrater, nous, on polluait l’oxygène qui arrivait dans nos poumons dilatés. Mais c’était bon. C’était notre récompense pour nos efforts. Notre moment d’intimité, de complicité avec Lolo. On parlait, on parlait ! De tout et de rien, mais surtout de nos aventures avec... ceux du club des fois.

Et puis, il y avait le stage du froid ! Une semaine en février. Arrivée au club à 6h30 chaque matin, pendant 6 jours, pour une course dans la ville pieds-nus, pour arriver sur une petite place de terre battue où on s’entrainait au bokto. Je me souviens avec fierté (disons-le sans détours) avoir tenu 3 minutes au moins, pieds-nus, immobiles sur une plaque de verglas. C’était froid ! Mais j’ai tenu ! Je me souviens aussi d’un dimanche où nous avons pratiqué sur le gravier, faisant des demi-tours sautés. Il faisait assez froid, les exercices étaient intenses, pas de temps pour souffler. Et quand on est rentrés dans le dojo au bout d’une demi-heure, Lolo laissait des traces de sang sur le sol à chaque. Comme elle ne ressentait rien, il a fallu quelques instants pour découvrir que ces tâches de sang étalées venaient de ses pieds. En une demi-heure, elle avait réussi à se faire une ampoule monumentale et à la crever ! Mais avec le froid et l’intensité, elle n’avait rien senti. Il faut dire que ma jumelle, quand elle était dans l’entraînement, elle était quasiment en transe. C’était incroyable de la voir évoluer dans son monde.

Le soir, à 18h, on revenait pour les activités classiques : karaté le lundi et jeudi, musicothérapie, chi-gong et za-zen le mardi, mercredi bokto et vendredi bâton. Le dimanche matin, on se retrouvait comme tous les autres dimanches, au Maupas, un terrain de terre battue, graviers et sable, pour une séance de bokto et sabre en plein air. Ah les rendez-vous du dimanche matin, 9h ! Une ambiance, des sensations uniques. D’abord se retrouver, tous, assez fatigués pour la plupart – on serait bien restés au lit plus longtemps. Se déchausser dans le froid matinal, à côté de la voiture, terminer de mettre son kimono, discuter deux minutes et... Top départ du chef. Direction le chemin de sable et de graviers, aller-retour, pour des exercices au bokto, et les fameux osékétoubis, bokto tendu devant nous. Ensuite, on se groupait sur le terrain de tir et on commençait l’entraînement. Au moment de se séparer, la plupart du temps, on se donnait rendez-vous au Van Gogh, le café tenu par un membre du club. On s’amusait follement. Je me souviens que Richard, pourtant jeune, nous passait du Jo Dassin, et j’invitais les copains à danser. C’était de bons moments, dans la grisaille de notre vie, mon fils et moi. Et le dernier dimanche du stage du froid, on se retrouvait tous dans un petit resto rétro pour manger des pieds paqués – Beeerk ! Mais j’y allais, pour l’ambiance. Ensuite, les femmes nous rejoignaient pour le repas de fin de stage. Et c’était... Plus très chouette. Les mecs restaient entre eux, et Lolo et moi n’osions pas les rejoindre pour ne pas être mal vues par les femmes. Mais rester avec elles (excusez-moi mesdames que j’estime), c’était se taper les conversations sur les gamins, les accouchements, les crèmes, vêtements, ou les recettes de cuisine... Pour nous, c’était l’humiliation, l’enfer. Nous qui étions accueillies à bras ouverts pendant les cours, d’égales à égaux, étions reléguées aux oubliettes, ostracisées, de peur du regard de leurs femmes ou leurs mères. Eh oui ! Les mecs, c’est versatile, et ça n’a que de la gueule.

Ai-je parlé du stage du chaud ? En juillet ? Non ?

Alors voilà : vacances d’été, on remet ça. Entrainements tous les matins au centre (en ville) et le soir au Maupas. Mais cette fois, les activités, on les fait dans le champ de blé fraichement fauché. Dans les chaumes et les chardons. Pieds-nus bien sûr ! Et avec des sauts, bien-sûr. Des pieds écorchés par les restes des tiges de blé, avec des épines de chardons à ôter en fin de cours... C’était à vivre : l’atmosphère chaude de fin de journée, la moiteur qui remontait de la terre, le chant des oiseaux, la lumière descendante de fin de journée, ponctuées des ordres des profs, de nos « kiaïs » hurlés de toute notre souffrance et notre fatigue, plus que pour se donner du courage ou faire peur à l’adversaire, les exercices qui s’enchainaient, les magnifiques démonstrations de kata de notre prof. Tout ça, c’était dur, martial, mais je l’ai vécu ! Je n’ai pas fait le service militaire (encore une injustice dont je reparlerai peut-être un jour) mais j’ai au moins connu le Zenkiriu ! Et j’en suis fière. Même si j’étais avec une bande d’illuminés avec qui les fêtes étaient de belles séances de beuverie, mais bon sang que cette folie était bonne !

Galères en Série… Mania !

 

Mon premier festival !
Ah non, zut : mon deuxième. Le premier est une soirée au festival celtique de Lorient il y a … quelques années avec mon homme. Un heureux hasard au détour d’un voyage à motos.

 

Donc, mon deuxième festival.

Série-Mania.

Que je prépare depuis que je me suis mise en tête qu’il était tant de franchir le pas et de m’immerger dans le monde de la série… Pour rêver encore plus fort qu’un jour, mon scénar…

Deux mois que je furète sur leur site. Voir comment ça marche, ce que je peux y trouver et qui peut m’aider dans la réalisation de mon projet…

 

🎟️ La quête du Pass
J’ai consacré deux matinées à poireauter sur une file d’attente virtuelle pour avoir droit à 3mn pour prendre mes billets pour certaines conférences… Jamais réussi à prendre le moindre petit billet : le temps de comprendre comment ça marchait, mon temps imparti était écoulé !

아이씨 ! (aissh=et zut!)

« Bon, ok, pas grave ! J’ai une autre solution : l’“accréditation Pro” à 40€ (ça me fait drôle de me présenter comme “Pro ” mais après-tout… why not.) »

 

Ça y est !

J’ai mon Pass !

J’ai mes billets de train.

J’ai fait ma réservation au camping de Bailleul… (Je ferai donc les aller-retour chaque jour en train.)

아이씨 !

 

🚴‍♀️ Le vélo de l’espoir

Camping de Bailleul-gare de Bailleul= 4km ! À pieds ? 1H le matin une heure le soir ? Eh oh ! Ça va pas la tête ?

Qu’à cela ne tienne : je trouve un vélo sur le boncoin à Bailleul (et allez ! Encore 100€ ! Mais bon… Ça réduit le déplacement à 15mn.) C’est pas de la chance ça quand-même ?

 

Bon, cette fois, ça y est !

J’ai mon Pass !

J’ai mes billets de train.

J’ai fait ma réservation au camping de Bailleul…

Je n’ai plus qu’à attendre.

 

📝 Mission SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques ).

Bon, me dis-je, ma “bible” ‘Jaime je vis’ est prête, il est temps de la protéger. Je vais la déposer à la SACD.

 

Ça y est derechef !

J’ai mon numéro de dépôt.

Déclarée, déposée, déterminée

Trop fière, je la montre à tout le monde !

Déclarée, déposée, déterminée !

Mon scénario entre dans la cour des grands
Je peaufine un peu mes arcs narratifs et mon premier épisode, histoire de dire que je fais quelque chose.

Deux randonnées-bivouac/refuge dans le Vercors parce que quand-même, il faut sortir de son ordinateur et profiter des vivants tant qu’ils sont là… Un petit tour chez Moman parce que quand-même, elle est sur le chemin de Série-Mania. Ah et un Rendez-Vous à la SACD pour être sûre d’avoir tout fait comme il faut.

bivouac 1.jpg

📆Jour-J-1

Aucun problèmes : Bus, Métro, Tgv, Ter, Vélo (que le monsieur m’a gentiment amené à la gare).

Enfin… Quand je dis vélo… Je ne pouvais pas monter dessus avec mes 17kg dans le dos et mes 6kg devant… Alors, j’ai posé mes 7 kg comme j’ai pu dessus puis j’ai poussé le vélo sur mes 4 petits km… sur mes petits petons.

⛺ Première nuit au camping

Camping : réception, achat du repas du soir (tarte au maroilles ! ), montage de la tente. (tiens, il semble que j’ai plus de place pour évoluer qu’en novembre à la Baie des Trépassés. Super !) Soirée dans la salle commune du camping. Séries et jeux vidéos sur les notes de la grive musicienne du camping. Et puis au lit.

Business Title

📆 Jour-J

Lever 7h au son des verdiers d’Europe, des pinsons, des merles et de la grive. Magique ! En pleine forme la vieille ! Un bon petit dej : des gaufres flamandes faites-maison par les gérants du camping, un Capu, une douche bien chaude et c’est parti ! 8H30.

Arrivée à la gare 8h45. Le temps d’attacher mon vélo, le train est arrivé puis reparti !

아이씨

J’ai eu une heure pour prendre mon billet de train et renverser mon café sur la table du café de la gare… Ben moi, quand je lis, je suis aveugle au reste !

Arrivée à Lille. Le ‘village du festival’ est juste à côté. Génial. J’arrive, on fouille mon sac à dos, normal. Et à l’accueil on me dit qu’il faut aller chercher mon porte badge à la CCI. Je commence à m’y rendre… Mais fermé le samedi.

아이씨

Bon finalement, il s’avère qu’avec ma fiche imprimée, ça suffit.

 

Et pour le reste :

 

🖥️ Atelier 1

initiation à la programmation 3D avec un logiciel gratuit… dont j’ai déjà oublié le nom ! C’était vraiment sympa. Je suis tombée sur un animateur qui est maintenant concepteur de films 3D et qui a été professeur des écoles. De quoi discuter un brin.

J’ai pu finir de monter mon « film ». Je vous le livre. Non ! Pas un livre ! Un film !

 

🎵 Atelier 2

« musique à l’image »

Arrivée en cours de route, je n’ai pu que regarder ceux qui mettaient des effets sonores et une musique d’ambiance sur Stranger-Thing. Sympa… Mais bon, je n’ai rien appris.

 

Midi

toute seule comme une grande, sans personne pour me dire que c’est pas bien ou pas bon… Tenders de poulet !

 

🕌 1ère conférence : Les séries du Ramadan.

Résumé plus loin.

J’ai fait la connaissance d’un journaliste de Nord-web-radio et d’une actrice chanteuse (Ava Swiss) qui m’a dit quelque chose de très intéressant : pour les films ou les séries, on a besoin de peu de femmes. Même dans les figurants. Et comme elle est ‘typée’ maghrébine, on a encore moiuns besoin d’elle… comme quoi, hein. On est peu de choses ! Surtout quand on est une femme… et ‘typée’.

 

🌤️ Bilan du jour

Journée assez réussie. Sauf que je me suis aperçue qu’ils ont chamboulé tout le programme ! Alors moi, je m’étais fait un emploi du temps béton pour la semaine… Je n’ai plus qu’à recommencer. 아이씨.

Cette nuit, il a plus et j’ai angoissé : et s’il pleuvait aujourd’hui et que je roule sous la pluie ? Mais non : on a eu une super journée radieuse !

Allez ! Tarte au maroilles, un petit coup d’Alchemy of souls (combo parfait) et au lit.

Galères en Série... Mania 2


Mardi 25 mars

Hier soir, j’ai eu le plaisir de discuter avec une autre campeuse solitaire. Elle, elle est belge, et a décidé de passer sa semaine de vacances en périple pédestre (30km par jour quand-même ! Avec le même genre de sac que moi!). C’est chouette de pouvoir discuter comme ça de tout et de rien avec une inconnue. On s’est raconté nos relations familiales, plus que nos voyages. C’était sympa. Nous avions sans doute besoin de parler de ça toutes les deux…

J’ai aussi retrouvé ma copine qui fait un stage de charpente (48 ans, reconversion car ras le bol de la pression dans les bureaux.) Elle est grande, blond-roux, et me rappelle une autre amie au même franc-parler, sûre d’elle (du moins en apparence bien-sûr, comment saurais-je). Apparemment, la charpente, c’est crevant, elle n’est pas restée dans le Q.G. bien longtemps.

Je me suis détendue devant « Alchemy of souls » jusqu’à ce que mon nez gèle. Alors, je suis allée au chaud dans mon double duvet. (oui : j’ai un duvet gigogne : deux duvets d’hivers enfilés l’un dans l’autre. Et il faut ça ! J’ai même rajouté un pull à mon super pyjama polaire.

À ce moment là, j’avais encore le moral.

 

7h00 : Je me réveille, le temps est maussade, une brume matinale a envahi le paysage. Mais il n’a pas plu de la nuit. Super, le terrain n’est pas boueux.

Passage au Q.G pour un bon Capu ! Et révision de mon planning de la journée…
Voilà maintenant 4 jours que je suis à Bailleul. Les trois premiers jours, j’ai fait les aller-retour comme prévu, je me suis régalée aux conférences auxquelles j’ai assisté (voir les liens). Mais aujourd’hui, coup de blues. Le temps est couvert, je me rends compte que je n’ai pas accès aux séances de pitch que je voulais voir (ben oui : je n’ai encore rien produit, pas le droit de jouer dans la cour des grands…), et j’ai froid.
Alors, je fais l’impasse sur la seule conférence du jour que j’avais projeté de voir aujourd’hui… Après tout, ça m’économise un aller-retour en train, et un repas en ville. Et puis j’ai beaucoup de travail ici aussi sur mon ordi. Alors, tant que mes doigts n’attrapent pas l’onglée, je vais rester ici, dans mon Q.G.

Cet après-midi, peut-être, j’irai faire un tour en vélo en Belgique, d’autant plus que l’épicerie du camping est fermée aujourd’hui… Je trouverai bien quelque chose d’ouvert en chemin... Sinon, ce sera jeudi : il parait qu’il fera beau.

 

9h00 : Je fais le planning de ma journée avec GPT. Il est beaucoup plus rapide pour penser que moi. Et pour organiser, surtout qu’aujourd’hui, n’ayant pas le moral, je n’arrive pas à penser correctement.

 

10h00 : Ça y est : je viens de mettre mon vélo en vente. On verra bien si ça marche…

 

11h45 : J’ai faim, je suis las : Je vais me regarder un épisode en mangeant mes ramen.

 

13h07 : conversation avec une IA (dédicace spéciale à ma moman: il faut cliquer!):

 

14h30 : Je n’en peux plus ! Je vais prendre ma lampe de poche dans la tente pour aller visiter le bunker qui est à 500m… Eeeeeh merde ! Le tapis de la tente est humide… Et mon matelas a le c… trempé ! Au boulot ! Je l’emmène à sécher au Q.G.

Et puis visite du bunker.

 

15h30 : Retour au Q.G. Texte sur la conférence de Hollande.

17h15 : Texte bouclé et en ligne. Ma copine charpentière est de retour.

Maintenant, je mets ça en ligne et je me repose comme il se doit devant mon drama.

bunker 2.jpg
Conversation
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